Dans le cadre de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, l’Organisation sioniste mondiale et l’Agence juive ont publié un rapport annuel sur l’antisémitisme pour l’année 2021. Le nombre de crimes antisémites documentés s’élève en moyenne à dix par jour dans le monde. Et les in-cidents non déclarés sont probablement encore bien plus nombreux.
Les actes les plus fréquents sont les graffitis antisémites, le vandalisme et les incendies criminels, la profanation de monuments commémoratifs, ainsi que l’incitation et la propagande antisémites. La violence physique et verbale représente un tiers de tous les incidents signalés. Près de 50% des incidents antisémites signalés ont eu lieu sur le continent européen et 30% aux États-Unis. New York a signalé une augmentation de 100% des attaques antisémites, passant de 262 en 2020 à 503 en 2021. L’Australie et le Canada ont également fait état d’une «augmentation spectaculaire» des crimes antisémites recensés. En France, 589 crimes de haine contre des personnes, des bâtiments ou des installations communautaires juifs ont été signalés, soit 75% de plus que l’année précé-dente. 45% d’entre eux étaient dirigés contre des personnes, 10% étaient des agressions physiques. Cela représente une augmentation de 36% par rapport à l’année précédente.
En Grande-Bretagne, le nombre de crimes antisémites a doublé, passant de 875 au premier se-mestre 2020 à 1308 pour la même période en 2021. En Allemagne, 1850 crimes de haine antisémites ont déjà été documentés entre janvier et octobre 2021, contre 1909 pour l’ensemble de l’année 2020. La plupart des actes ont eu lieu en mai, un mois qui, d’une part, célèbre certaines fêtes juives et, d’autre part, a été le théâtre d’un conflit de onze jours entre Israël et le Hamas. A cela s’ajoutent les opposant·es aux mesures sanitaires qui propagent des mythes conspiration-nistes antisémites selon lesquels les personnes juives auraient profité de la pandémie, voire en auraient été les instigatrices. Enfin, depuis le début de la pandémie, l’Holocauste a été minimisé à plusieurs reprises. Les mesures sanitaires face à l’épidémie de Covid-19 et le pass vaccinal sont comparés à la politique de l’Allemagne nazie pendant l’Holocauste, ce qui constitue une distor-sion extrême des circonstances. Nous devons nous opposer à cette évolution dangereuse! antira.org