La Cour d‘appel d‘Istanbul a décidé le 28 juin 2024, en présence d‘une nombreuse délégation internationale des comités de solidarité, de continuer à réclamer le mandat d‘arrêt international contre Pınar Selek et de demander son extradition de France. Comme il est prouvé que l‘accusation actuelle ne tient pas la route, une nouvelle construction a été ajoutée à la dernière minute par l‘intermédiaire du ministère turc de l‘Intérieur : Pınar Selek aurait dirigé en avril de cette année une manifestation de l‘“organisation terroriste“ kurde PKK en France. Il s‘agit là d‘une nouvelle façon de la qualifier de terroriste afin de continuer à justifier sa persécution. En réalité, l‘événement incriminé était une manifestation organisée par l‘Université Côte d‘Azur à Nice, animée par Pınar Selek, au cours de laquelle des femmes kurdes exilées ont pris la parole.
La défense a démasqué la tentative de manipulation devant le tribunal, ce qui a conduit le juge à reporter sans hésiter le procès au 7 février 2025. Il s‘agit maintenant de maintenir la forte mobilisation pour cette date également.