Le 11 décembre dernier, au lendemain de l’élection du Conseil Fédéral, des représentant-e-s du mouvement «Sans nous rien ne va plus» venu-e-s de toutes les régions de Suisse se sont rencontré-e-s à Fribourg pour discuter de la suite de la campagne dans ce nouveau contexte.
La campagne «Sans nous rien ne va plus» est soutenue par une centaine d’organisations de minorités en Suisse, notamment actives dans le domaine de l’immigration, et prépare une grève nationale.
20% de la population en Suisse n’a pas le droit de vote et n’a donc aucune influence sur l’élection du Conseil Fédéral.
C’est pourtant cette partie de la population qui sera spécialement visée par la politique du nouveau gouvernement.
Beaucoup d’immigré-e-s se sentent menacé-e-s.
Le mouvement «Sans nous rien ne va plus» interprète la composition du nouveau gouvernement comme une déclaration de guerre, non seulement contre les femmes, mais aussi contre les jeunes, les retraités, les personnes malades et les plus démunies, les requérants d’asile, les chômeurs et les immigrés.
Nous sommes choqué-e-s que Christophe Blocher ait été récompensé pour sa propagande xénophobe par un siège au gouvernement. Nous sommes également choqué-e-s que Hans-Rudolf Merz, qui défendait le système de l’apartheid en Afrique du Sud comme un «projet pédagogique», puisse accéder aux leviers du pouvoir dans notre pays. Le démantèlement social entamé par Pascal Couchepin risque dans ce contexte de prendre un coup d’accélérateur.
L’assemblée réunie à Fribourg a décidé de créer des comités régionaux dans tous les cantons pour préparer la grève nationale.
Pour le mouvement
«Sans nous rien ne va plus»
Franco Bascani
Hannes Reiser (CEDRI)