TERRE A TERRE: De la sélection aux biotechnologies

7 mai 2010, publié à Archipel 140

Cet article dont nous publions aujourd?hui la deuxi

Cet article dont nous publions aujourd’hui la deuxième partie est l’introduction du catalogue de semences de Kokopelli, une association créée au printemps 1999 pour reprendre le flambeau de Terre de Semences qui oeuvrait, depuis 1994, à la protection de la biodiversité et à la production et distribution de semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique.

L’histoire des «variétés hybrides» de maïs met en évidence une autre condition de succès. Pour réussir, «l’hybridation» – c’est-à-dire l’expropriation, qui ne peut apporter une amélioration que par des voies tortueuses – doit éliminer les techniques d’amélioration. Nous avons vu* comment les Wallace ont éliminé, au nom de l’hétérosis, l’amélioration par sélection de variétés libres au profit de clones captifs et comment l’immense investissement de l’Etat en faveur de ces clones captifs a assuré leur triomphe final. L’Etat a permis l’auto-réalisation de la prophétie scientifique de l’hétérosis. Mais cette dimension échappe entièrement au Généticien, plongé dans son monde a-historique irénique1.

Pas à tous. En 1997, quatre sélectionneurs sud-africains du blé hybride ont vendu la mèche, à l’occasion du symposium international organisé à Mexico au Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT) sur «L’hétérosis (traduire: Les clones captifs) dans les cultures»: «La possibilité de produire du blé hybride a suscité de l’enthousiasme comme pour toutes les autres espèces. En dépit des succès extraordinaires pour ces autres espèces, en trente ans, on n’a pas réussi à vendre d’hybrides de blé. Cette situation malheureuse est due au succès d’une recherche publique hautement concurrentielle qui a réussi à améliorer régulièrement le maïs avec les techniques et procédures conventionnelles» 2.

Eh oui! faire des clones captifs exige de rendre autogames les plantes naturellement allogames et allogames les plantes naturellement autogames! Travail titanesque demandant des décennies de travail et dont le succès implique d’éliminer les méthodes d’amélioration qui servent gratuitement l’intérêt public pour assurer la réussite des méthodes d’expropriation qui servent les intérêts privés. L’idéologie génétique – l’hétérosis – a cette fonction3. (...)

Les semences de variétés libres de maïs coûteraient l’équivalent de 15 kilogrammes de maïs par hectare, plus quelques frais de préparation. Celles de clones captifs coûtent l’équivalent de 15-18 quintaux par ha, cent fois plus, en pure perte pour nos agriculteurs. Rapporté aux 3,5 millions d’ha de maïs cultivés en France, ce surcoût représente le budget de l’INRA4. De plus, le prix des clones captifs est en France trois fois plus élevé que sur le marché nord-américain, même lorsque ces clones sont identiques. Ce qui laisse présumer que ce marché serait très loin de l’idéal de la «concurrence libre et non faussée» !

La priorité d’une recherche agronomique publique serait de mettre à la disposition des agriculteurs des variétés libres leur permettant d’échapper aux griffes des semenciers. Mais la recherche d’Etat a plutôt pour objectif de créer de la «propriété industrielle».

Pour résumer, seuls des généticiens sous influence, prisonniers de leur ésotérisme disciplinaire, coupés de l’agronomie et de la biologie, peuvent croire qu’améliorer les êtres vivants exige de les empêcher de se reproduire dans le champ du paysan!

Les OGM ou clones chimériques brevetés

Les soi-disant OGM ne font que répéter les mêmes mystifications. Ces OGM cultivés sont constitués de plantes identiques. Ce sont des clones. Rien de changé depuis deux siècles.

Rien de changé non plus à la tradition de mystification sémantique. Les êtres vivants sont constamment génétiquement modifiés puisqu’à chaque génération, ils sont le fruit d’un brassage unique de gènes. Le terme OGM n’a donc aucun sens précis. Sa raison d’être est d’éviter le terme scientifique utilisé au début des manipulations, celui de «chimère fonctionnelle» (à l’époque, ce terme a le même sens que «génétique» puisque la doctrine scientifique prévalant voulait qu’à chaque gène corresponde une fonction – une protéine). Le brevet de la première manipulation génétique portait ainsi sur une «chimère fonctionnelle» .

Mais ces chimères génétiques étant peu appétissantes, les industriels ont obtenu des scientifiques qu’ils sacrifient la précision du vocabulaire à la promotion. En 1999, à l’issue d’une étude de plus de deux millions de francs, un rapport de l’INRA proposait même «la création d’un logo comportant une allégation positive de type ‘génétiquement amélioré’, (ce qui) reste une voie d’avenir à explorer systématiquement.» Quel consommateur résistera à de tels «OGA» ! Bref, par le miracle du vocabulaire, un saut technique dans l’inconnu est transformé en une continuité rassurante: «l’Humanité» – en réalité, les fabricants d’agrotoxiques et leurs biotechniciens – poursuivrait par des méthodes plus précises et fiables ce qu’elle fait depuis les débuts de la domestication!

Saut technique dans l’inconnu. Quelques mots d’explication sont ici nécessaires.

En 1958, Francis Crick, le co-découvreur de la structure en double hélice de l’ADN formule «l’hypothèse séquentielle» (à un gène correspond une protéine) et le «dogme central de la biologie moléculaire» (le transfert de l’information génétique se fait uniquement de l’ADN vers les protéines). Tout transfert protéin=>ADN, ou protéine=>protéine «ébranlerait» , écrira-t-il en 1970, «les bases de la biologie moléculaire» . Simplifications géniales pour élucider le code génétique auquel les meilleurs esprits, des mathématiciens aux biologistes en passant par les spécialistes militaires de cryptographie, s’étaient vainement attaqués jusque-là.

Au cours des années 1960, ce décryptage est fait. C’est un triomphe. L’ADN devient la «molécule de la vie », le «code des codes» , et certains biologistes emportés par leur enthousiasme ont pu déclarer: «dites moi vos gènes, je vous dirai qui vous êtes» . L’enthousiasme des industriels n’est pas moindre: le vivant est un meccano. Il suffit de transférer un gène pour produire les molécules les plus compliquées ou pour guérir les maladies les plus graves. Bref, c’est le triomphe du réductionnisme mécanique, de la «bête machine» cartésienne. Les hypothèses de Crick deviennent une réalité du monde vivant. C’est le même processus que celui qui a vu l’hétérosis shullien, une hypothèse ad hoc, devenir réalité avec le triomphe des «variétés hybrides» de maïs.

En 1999, Ralph Hardy, Président du Conseil National des Biotechnologies Agricoles, ancien directeur des sciences de la vie de DuPont, expliquait l’ADN aux sénateurs états-uniens: «L’ADN (molécules du top management) dirige la formation de l’ARN (molécules d’encadrement) qui dirige la formation des protéines (molécules ouvrières).» En définitive, la vie est une entreprise capitaliste.

Comme l’écrit ironiquement Barry Commoner, «la version reaganienne du dogme central est le fondement scientifique selon lequel chaque année, des milliards de plantes transgéniques sont cultivées avec la présomption qu’un gène étranger particulier sera précisément répliqué lors de chacune des milliards de divisions cellulaires...; que dans chacune des cellules résultantes, le gène étranger encodera seulement une protéine avec l’exacte séquence d’acides aminés qu’il encode dans son organisme d’origine; et qu’au travers de cette saga biologique, en dépit de cette présence étrangère, le complément naturel de l’ADN de la plante sera lui-même exactement répliqué sans changements anormaux de composition.»

Ce n’est pas parce que des hypothèses sont fructueuses à un moment donné qu’elles sont vraies. Depuis le début des années 1970, l’histoire de la biologie moléculaire peut se résumer à la remise en cause douloureuse des hypothèses de Crick. Les preuves de ces transferts s’accumulent, mais sans provoquer d’ébranlement: l’idéologie de l’ADN sert les desseins des industriels et de leurs biotechniciens au savoir faire expéditif et limité. C’est en 2000, avec le «décryptage» du génome humain, que l’ébranlement se produit: notre espèce ayant trois à dix fois plus de protéines que de gènes, les biotechnologies n’ont plus de fondement scientifique. Ce sont de pures techniques qui transforment le monde en laboratoire.

Les biotechniciens reconnaissent les risques de leurs chimères en les minimisant. C’est oublier que personne n’échappera à l’agriculture et à l’alimentation chimérique et qu’un risque minime que l’on fait prendre sans les consulter à 6 milliards d’êtres humains et à leur descendance implique des catastrophes à une échelle sans précédent.

Ces clones chimériques sont brevetés. Le brevet permet de séparer légalement la production qui reste entre les mains des agriculteurs de la reproduction qui devient le privilège d’un cartel de fabricants d’agrotoxiques. Les êtres vivants doivent cesser de faire une concurrence déloyale aux semenciers sélectionneurs agrotoxiques. Ainsi, au nom du libéralisme, la Directive européenne 98/44 de «brevetabilité des inventions biotechnologiques» nous ramène-t-elle aux XVII et XVIIIème siècles lorsque les rois accordaient des privilèges à des groupes de marchands. Mais jamais les rois n’auraient osé accorder un privilège sur la reproduction des êtres vivants. C’est pourtant ce que fait l’Union européenne qui singe en cela les Etats-Unis, mais sans franchir le pas logique suivant: à quand la directive de la «police génétique pour faire respecter le privilège sur la reproduction des êtres vivants» ?

Tout esprit raisonnable refuserait de confier son avenir biologique aux fabricants d’agrotoxiques même lorsqu’ils se déguisent en «industriels des sciences de la vie» .

Ce bref rappel de l’histoire de la sélection et de la génétique agricole montre que les généticiens et sélectionneurs, prisonniers des illusions de la «méthode scientifique» et incapables de comprendre que l’objectivité résulte d’un processus de réflexivité critique, se sont constamment trompés en nous trompant, mais sans jamais se tromper sur les intérêts qu’ils devaient servir. Faut-il dès lors continuer à leur faire confiance?

Ces chimères génétiques brevetées ferment de façon irréversible le mouvement historique désastreux d’industrialisation et de privatisation du vivant.

La gratuité: la modernité agronomique de l’avenir

Désastre: tous les écosystèmes ne sont-ils pas en train de craquer? Le système agroalimentaire actuel est fondé sur le pétrole bon marché. Généralisée à l’ensemble de la planète en 1984, notre pétro-agriculture et notre pétro-alimentation industrielles si performantes auraient épuisé dès 1996 la totalité des ressources pétrolières sans qu’une goutte aille aux transports ou au chauffage5. Nous utilisons une dizaine de calories fossiles pour produire une calorie alimentaire, preuve s’il en est que nous avons tout faux. Cette parenthèse de pétrole bon marché est en train de se fermer.

L’agriculture industrielle est en train de tuer les sols, ces organismes vivants par excellence puisqu’ils concentrent 80% de la biomasse dans leurs 30 premiers centimètres – qu’il faut rapporter aux 6.400 km du rayon de la terre. Notre survie en tant qu’espèce dépend des soins – de l’amour – que nous apportons à cette pellicule «moléculaire» de vie. Les méthodes brutales de l’agriculture industrielle sont en train de la détruire. «La dégradation des terres sur de vastes étendues est actuellement le problème écologique le plus important qui se pose aux Etats, tant développés qu’en développement.» 6 Environ 2 milliards d’hectares de terre, soit environ 15% des terres émergées, ont été dégradés par l’agriculture intensive et d’autres activités humaines7. Quant à la biodiversité, le clonage la met à l’agonie.

En France même, dans bien des régions, on pratique déjà une agriculture en quelque sorte hydroponique, ou «hors-sol», car ces sols ont été transformés en supports inertes d’où la vie a été éliminée par les engrais, les pesticides, les fongicides, les herbicides etc. La culture du maïs, plante industrielle par excellence, sur plus de trois millions d’hectares, est une catastrophe écologique. Lors de la canicule de 2003, certains maïsiculteurs ont utilisé plus de 10.000 mètres cubes d’eau par hectare pour produire une centaine de quintaux – un mètre cube d’eau pour produire … un kilo de maïs! Les eaux de surface et les nappes phréatiques sont empoisonnées. Ne parlons pas du patrimoine de pays et paysages construit par des générations de paysans déjà largement dévasté. Bref, l’agriculture moderne scientifique est la négation même de l’agronomie.

Et il faudrait poursuivre avec les Clones Chimériques Brevetés (CCB) dans la voie de ce «progrès»? La corruption de notre alimentation par l’agro-industrie – dont témoignent si bien les maladies «de civilisation» (cancers, obésité, asthme etc) – n’est-elle pas suffisamment avancée qu’il faille en rajouter encore?

Au Kenya, le maïs est attaqué par une pyrale asiatique (un insecte foreur) et parasité par une plante, la Striga8. Les dégâts peuvent aller jusqu’à la destruction de la récolte. Le Centre International de Recherche sur la Physiologie des Insectes et l’Ecologie met au point des méthodes dites «push-pull» de lutte. Ici, elle consiste à cultiver en même temps que le maïs une légumineuse (Desmodium) qui éloigne la pyrale et étouffe la Striga. Les légumineuses, on le sait, sont un excellent engrais vert. La pyrale repoussée par Desmodium est attirée par une graminée fourragère, l’herbe à éléphant (Pennisetum purpureum) qui entoure le champ de maïs. Lorsqu’elles pénètrent dans la tige, la plupart des chenilles sont tuées par le mucilage que produit cette graminée.

Ce superbe travail scientifique auquel les paysans ont été associés leur assure des récoltes de maïs abondantes et régulières sans achat d’insecticide ni d'herbicide ni d'engrais. Le cheptel augmente, contribuant à la fertilité du sol. Les ressources que dégage cette production supplémentaire permettent d’envoyer les enfants à l’école.

Quelle catastrophe! Le bien-être des paysans augmente mais le PIB et les profits diminuent. L’Icipe et son directeur ont été accusés de vouloir priver les Africains des technologies hi-tech . Cette campagne de dénigrement a réussi: le Kenya a dit oui aux CCB. Le maïs insecticide9 de Novartis et de Monsanto, leurs herbicides et leurs engrais vont remplacer ces méthodes intelligentes, gratuites et durables de l’agronomie.

On ne trouve que si l’on cherche. Les ressources étant limitées, il faut faire des choix. Les investisseurs, drapés dans le manteau de l’intérêt public et avec l’appui de l’Etat et de ses chercheurs, imposent la voie la plus profitable aux dépens de l’intérêt public. Leur choix finit par marcher du fait de la puissance des techniques et crée une situation irréversible. Le fait accompli devient Progrès alors qu’il n’est qu’une régression. C’est précisément ce qui se passe sous nos yeux avec les CCB.

Concurrencer les Etats-Unis, l’Argentine, le Brésil ou l’Australie sur le terrain de la production agricole industrielle transgénique comme le veulent les partisans des CCB, c’est aller à la déroute. C’est le piège que les Etats-Unis tendent à l’Europe et dans lequel ses dirigeants la plongent au nom du «Progrès» – c’est-à-dire du Profit…

Refuser les CCB n’est donc ni de l’obscurantisme, ni de l’irrationalité, ni du passéisme, ni un refus de la vie qu’un syllogisme assimile au risque10. Ce n’est pas une attitude anti-scientifique, mais l’exigence d’un retour aux principes fondateurs de la Science. Les CCB, triomphe du réductionnisme et du passéisme scientifiques, sont obsolètes.

«La pédanterie» observait Goethe «qui divise tout de manière inflexible et le mysticisme qui amalgame tout engendrent tous deux les mêmes calamités.» Les dépassant, une science à dimension humaine est possible et nécessaire: cette science de la gratuité s’appelle l’agronomie. Qu’elle ait disparu d’une société tout entière dominée par la marchandise ne devrait étonner personne.

Jean-Pierre Berlan

INRA

  1. «Le risque apparaît avec la vie, le risque zéro n’existe pas sinon dans un monde mort» Jean-Marie Lehn cité par le Président du Tribunal de Valence dans ses attendus du 8 février 2002 (p. 4) condamnant à des peines de prison ferme trois participants à la destruction d’une parcelle de maïs transgénique en août 2001 dans la Drôme. Cet essai était destiné à tester une stérilité mâle génique pour supprimer la castration manuelle dans la production de semences de maïs «hybride» (une source de revenu pour les jeunes ruraux au moment des vacances). Il était donc destiné à accroître encore les profits du semencier aux dépens des ruraux.

* Voir Archipel précédent

  1. Irénisme: attitude de compréhension et de charité adoptée entre chrétiens de confession différente, ici qui veut éviter les excès d’une attitude purement polémique

  2. Jordaan et al . 1997. in CIMMYT, Heterosis in crops , an international Symposium, Mexico, p. 276

  3. Soit dit en passant, Shull et East, les inventeurs du clonage du maïs, sont de très actifs zélateurs de l’eugénisme. East écrit au début des années 1920 un livre influent qui contribuera à la décision du gouvernement étatsunien en 1924 d’instaurer des quotas d’immigrants du sud de l’Europe pour préserver la pureté souche anglo-saxonne

4. Institut National de Recherche Agronomique (France)

Agriculture et société

Merci à celles et ceux qui nous ont déjà aidé à élargir notre campagne contre la politique agricole 2011 (PA 2011) en Suisse.

Nous allons continuer à collecter des signatures pour la pétition «Halte à l’exode rural» jusqu’à l’automne. Vous pouvez commander d’autres pétitions ainsi que la brochure «Les patates ne poussent pas dans les supermarchés» chez nous ou les télécharger sur le site <www.halte-exode-rural.org>

Nous devons tout faire pour empêcher l’application de ce projet de loi qui ferait disparaître à terme 32.000 fermes, soit la moitié des fermes suisses. Cet appel s’adresse tant aux personnes vivant en ville qu’à celles de la campagne car notre alimentation nous concerne tous.

Raymond Gétaz

Coopérative européenne Longo maï

  1. Pimentel David et Dazhong Wen, 1990. Technological Change in Energy Use in US Agricultural Production, in: Carroll Ronald C., Vandermeer John H. et Peter M. Rosset (eds), Agroecology, McGraw-Hill, Biological Resource Management Series, pp. 147-164

  2. Programme des Nations Unies pour l’environnement, L’Avenir de l’environnement mondial 3, De Boeck, 2002,

p. 92

  1. Action 21, Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, Nations Unies, New York, 1993, ch. 11, §10

  2. F. Koechlin, Organic Research, an african success story, film du Blueridge Institute sur le Centre International de Recherche sur la Physiologie des Insectes et l’Ecologie (ICIPE)

  3. Selon une estimation grossière (best guess) de Ch. Benbrook, ancien secrétaire de la section agronome de l’Académie Nationale des Sciences des Etats-Unis (correspondance personnelle), un champ de maïs ou de coton Bt produirait de «10.000 à 100.000 fois plus d’insecticide Bt que ce qu’utiliserait un agriculteur employant de façon intensive des traitements Bt.»