ACTUELLES: La controverse scientifique sur la contamination du maïs mexicain.

30.06.2004, Veröffentlicht in Archipel 116

Ce texte à été écrit par deux scientifiques de Montpellier, inquiets des dérives d’une recherche de plus en plus soumise à l’obligation de résultats et aux diktats des firmes de biotechnologie. Une répression impitoyable s’abat sur les chercheurs récalcitrants.

En novembre 2001, le professeur Ignacio Chapela et un de ses collaborateurs, David Quist, publiaient un article dans «Nature» sur la contamination du maïs par des séquences transgéniques au Mexique. Outre ses activités d’enseignement et de recherche à Berkeley, le Pr. Ignacio Chapela était, aux Etats-Unis, membre d’un comité de l’Académie Nationale des Sciences chargé d’évaluer l’impact environnemental des OGM et, au Mexique, responsable scientifique de projets émanant de 4 communautés rurales. En 1998, alors qu’il effectuait des recherches dans une de ces communautés paysannes préoccupées par l’introduction de maïs transgénique, David Quist découvrit incidemment la contamination de variétés locales de maïs par des séquences transgéniques: durant un atelier de détection d’ADN transgénique, il utilisa, comme contrôle négatif, des échantillons provenant des environs de Oaxaca. Quist s’aperçut que l’échantillon contrôlé ainsi qu’un autre provenant de l’agence alimentaire locale, montraient tous deux une contamination. Surpris par ces résultats, Quist revint aux Etats-Unis avec d’autres échantillons (dont un échantillon négatif récolté au Pérou en 1971): les tests furent reconduits et confirmèrent la contamination de plusieurs lots de maïs mexicain.

Ces résultats paraissaient d’autant plus graves que le Mexique, berceau de la culture du maïs, est considéré comme le centre de diversification génétique de cette céréale. La publication de l’article par Nature provoqua une controverse très virulente entre partisans et détracteurs des OGM, et sur Internet, des attaques anonymes, (…) identifiées comme émanant de l’agence de communication de Monsanto. Un an après, à la mi-juillet 2003, le contrat de Chapela avec l’Université de Berkeley arrivait à échéance et ne fut pas renouvelé dans un premier temps, malgré le soutien de l’équipe enseignante et de nombreux universitaires américains. Chapela publia alors une lettre sur Internet dans laquelle il dénonçait son éviction comme une conséquence de la mainmise des sociétés biotechnologiques sur les universités aux Etats-Unis: en effet, l’Université de Berkeley est liée à Syngenta par un accord de recherche auquel Chapela, parmi d’autres enseignants, s’était opposé. Malgré la pression de l’opinion mondiale, le contrat d’Ignacio Chapela n’a pas été reconduit.

La controverse dans la presse scientifique

En juillet 2001, Quist et Chapela soumettent un article à Nature qui reçoit une décision favorable. Devant l’importance politique des résultats, Chapela décide d’avertir le gouvernement mexicain, en précisant que face au scandale prévisible, il désirait ne pas le prendre par surprise. De son côté, le ministère de l’environnement mexicain rend publics les résultats de sa propre enquête qui révèle une contamination transgénique du maïs dans 15 des 22 localités échantillonnées. (…) L’article de Quist et Chapela est publié par Nature le 29 novembre 2001. (…) Dès lors, la controverse s’empare des milieux scientifiques où elle s’amplifie durant l’année 2002. (…)

En janvier 02, John Hodgson, rédacteur de la revue Nature Biotechnology, publication du groupe Nature, rend compte des remous provoqués par l’article de Quist et Chapela. Il indique que de vives inquiétudes sont apparues sur une éventuelle contamination des banques de gènes, qui ont conduit le Centre international pour l’amélioration du blé et du maïs (CIMMYT) à effectuer des analyses sur les semences qu’il conserve dans ses chambres froides. Les résultats préliminaires, négatifs, de cette étude ont été publiés sur son site Internet, pour «rassurer les institutions et centres de recherche qui utilisent des semences provenant de notre banque de gènes ». John Hodgson rend également compte des réactions critiques de divers groupes de pression, dont le principal lobby est l’Organisation des Industries US de biotechnologies. (…) Vivian Moses, directeur de CropGen panel (Groupe de scientifiques communiquant sur les avantages des cultures OGM) ironise: «Le papier montre que les gènes se déplacent dans la nature, et cela est peu nouveau».

Dans ce même numéro, Martinez-Soriano et al. publient une note rassurante: (…) ils réfutent la notion de contamination: «contamination signifie une diffusion inattendue, indésirable et incontrôlable, ce qui n’est pas le cas (…)». Ils ajoutent: «si quelqu’un veut enlever le transgène des plantes, la procédure serait simple: sélectionner et multiplier les maïs sensibles et ne pas récolter et multiplier les maïs résistants. » Quant aux teosintes, les ancêtres et proches apparentées du maïs, «elles ne semblent pas affectées par le flux génique ».

Le mois suivant, Hodgson refait le point: bien que le CIMMYT ne trouve toujours pas trace de transgènes dans les variétés locales qu’il a testées, plusieurs laboratoires du gouvernement mexicain confirment les travaux de Quist & Chapela. La contamination semble devenir une réalité admise. Ainsi, Luis Herrera Estrella, directeur d’un centre de biotechnologie végétale au Mexique (CINVESTAV), admet qu’un flux génique se produit entre les différents types de maïs présents au Mexique. Il espère que le gouvernement mexicain résistera aux pressions qui visent à arrêter l’importation de maïs américain: en effet, il est probable que la contamination soit due au semis de maïs transgénique, initialement destiné à l’aide alimentaire en provenance des Etats-Unis. Par ailleurs, il souligne l’importance d’un contrôle efficace pour diminuer le flux génique: ainsi, il admet que, bien que les lots de grains de maïs importés soient censés être traités par la chaleur pour empêcher leur germination, 80-90% des graines testées peuvent encore germer.

Dans son numéro du 11 avril 2002, Nature publie deux analyses critiques du travail de Quist et Chapela d’une rare violence et la réponse des auteurs. (…) La communication de Metz et Futterer met en doute l’ensemble des résultats, y compris la détection des transgènes. Pour satisfaire à la requête des critiques (…), Quist et Chapela évaluent les mêmes échantillons par hybridation ADN-ADN. Les résultats de cette étude confirment la détection d’ADN transgénique intégré dans le génome des variétés locales à Oaxaca. (…)

Devant la virulence des attaques et l’éditorial ambigu de Nature, les réactions ne se font pas attendre. Le 27 juin 2002, Nature a le mérite de publier une tribune dans laquelle Andrew V. Suarez (Département de Sciences de l’Environnement, Berkeley) s’insurge contre la rétractation de l’article par Nature. La lettre de Suarez, signée par de nombreux chercheurs d’universités réputées, s’interroge sur les raisons qu’a Nature de rejeter cet article. (…) Ces auteurs notent «qu’en prenant parti de manière si tranchée, Nature risque de perdre son impartialité et son statut professionnel. Cela est particulièrement troublant quand les articles touchent des intérêts économiques ou politiques ».

Dans la même tribune, Worthy, Billings (Département de Sciences de l’Environnement, Berkeley) et Strohman (Département de Biologie Moléculaire, Berkeley) mettent en cause l’objectivité des critiques contre Quist et Chapela: «les huit auteurs des critiques du papier de Quist & Chapela ont toute ou partie de leur recherche financée par le Torrey Mesa Research Institute (TMRI), un rejeton de la compagnie de biotechnologie Novartis (maintenant Syngenta). L’affiliation de sept de ces auteurs avec le TMRI est la conséquence de l’alliance stratégique de 25 millions de dollars avec l’université de Californie ». Les auteurs de cette lettre rappellent que Quist & Chapela, parmi d’autres enseignants de Berkeley, s’étaient opposés à cet accord. Par ailleurs, ils évoquent l’intégration active des intérêts de Nature Publishing Group avec ceux de compagnies telles que Syngenta, que l’éditeur sollicite pour leur promotion. (…) Constatant qu’un tel environnement est peu favorable à une considération équitable des travaux scientifiques, ils concluent en invitant «Nature et les autres journaux scientifiques à réexaminer leur engagement dans l’agrobiotechnologie (…), et à encourager une évaluation critique et équilibrée, des effets écologiques et sanitaires des flux de transgènes dans l’environnement ».

La reconnaissance officielle de la contamination

La contamination des variétés locales de maïs au Mexique révélée par Quist & Chapela a provoqué une vive controverse parmi les scientifiques. La chronologie de cette controverse est précisée ci-dessus. A l’évidence, la réalité de la contamination n’est pas en cause, d’autant que des équipes de chercheurs dépendant du gouvernement mexicain confirment ces résultats. D’après leur étude, 95 % des sites échantillonnés étaient contaminés, avec des degrés de contamination variant de 1 à 35 %, en moyenne 10-15%.

Récemment, cette contamination a été officiellement reconnue: le 7 septembre 2003, Cardenas, le ministre de l’Environnement mexicain, déclarait: «la contamination transgénique des maïs mexicains est réelle mais il n’y a danger ni pour la biodiversité, ni pour la santé humaine ». Le 30 septembre 2003, les firmes biotechnologiques (…) reconnaissaient enfin «qu’il y a eu un flux de transgènes (contamination) dans les variétés de maïs traditionnelles dans au moins deux Etats ». Toutefois récemment, un représentant du ministre de l’Agriculture, le Dr. Villalobos décrivait curieusement la contamination transgénique à Oaxaca comme un «laboratoire naturel pour étudier le flux de gènes » (El Financiero, 3 octobre 2003).

Enfin, le 9 octobre 2003, les résultats de tests effectués au Mexique en janvier et juillet 2003 par des ONG et diverses communautés autochtones ont été rendus publics: 48,6% des échantillons contenaient des protéines transgéniques (…). Une deuxième étude réalisée en juillet/août 2003 mettait en évidence la protéine Bt Cry9C du maïs Starlink (Aventis) dans certains échantillons: ce maïs, susceptible de déclencher des allergies, est interdit à la consommation humaine aux Etats-Unis. Comment la protéine Bt Cry9C peut-elle se retrouver dans 26,7% des échantillons mexicains analysés en janvier 2003, alors que le Mexique applique un moratoire et que ce maïs a été officiellement retiré du marché US par Aventis en 2000?

Effets potentiels sur la biodiversité

Contrairement à l’opinion optimiste et non argumentée d’auteurs cités plus haut, l’introduction de plantes transgéniques peut présenter un danger pour la biodiversité. En premier lieu, demeure le problème de la conservation des variétés traditionnelles, qui est aggravé par la culture de variétés transgéniques dans le berceau d’origine comme c’est le cas au Mexique. L’introduction de variétés transgéniques de maïs dans le centre de diversité de l’espèce et dans un système de production différent des systèmes industriels pose le problème de la libération incontrôlée dans la nature de gènes qui pourraient modifier la structure génétique et le comportement de lignées sauvages ou de variétés locales. Au Mexique, seulement 15% de la surface cultivée est semée avec des graines commerciales, le reste provenant de variétés locales. En effet, il existe 25.000 variétés de maïs, dont beaucoup sont sauvages, et environ 300 variétés sont couramment utilisées par les agriculteurs. Ces variétés sont sélectionnées et conservées par les agriculteurs qui pratiquent des échanges d’une région à l’autre: ces échanges permettent l’introduction de nouveau matériel génétique et le flux génique constant qui provient de l’introduction régulière de nouvelles variétés assure le maintien d’un polymorphisme intra population.

Par ailleurs, les systèmes de culture du maïs au Mexique et aux Etats-Unis diffèrent à plusieurs niveaux:

  • la taille des parcelles (10-100 ha aux Etats-Unis contre 2 ha au Mexique)

  • les semences (certifiées et renouvelées chaque année aux Etats-Unis, ressemées au Mexique).

Par conséquent, une variété traditionnelle semée au Mexique est plus fortement soumise à une contamination génétique qu’une variété semée dans la «ceinture du maïs» aux Etats-Unis. De plus, le renouvellement des semences aux Etats-Unis d’une année à l’autre empêche la transmission d’un gène aux générations suivantes, alors que le système traditionnel mexicain favorise cette transmission aux générations suivantes et aux variétés locales ou aux populations de téosintes situées dans les parcelles adjacentes. (…) Au Mexique, l’introduction d’un nouveau gène entraîne une diffusion incontrôlable, d’autant que des variétés locales ayant intégré le gène peuvent le répandre au cours des générations suivantes. (…)

Relations science/industrie

La virulence des attaques menées contre Quist & Chapela, ainsi que les campagnes menées sur Internet, dépassent largement le champ habituel de la critique scientifique: en général, les divergences entre scientifiques sur la méthodologie ou l’interprétation donnent lieu à des échanges limités à la presse scientifique. Ces méthodes ont déjà été utilisées contre Arpad Pusztaï, Losey et d’autres chercheurs qui avaient mis en garde contre certains effets des plantes transgéniques.

Plus troublant, certains instituts se tiennent derrière ces attaques infamantes. Ainsi, l’une des sources principales de ces attaques est un institut de biotechnologie du Royaume-Uni, le John Innes Centre. Ce centre de recherche privé/public reçoit des financements de plusieurs fondations et entreprises de biotechnologie: Syngenta, Aventis, Monsanto, Unilever, Dupont etc. (…)

De plus, ces firmes ont renforcé leurs liens avec les universités et les organismes publics. Ainsi, Syngenta qui résulte de la fusion de Novartis et Astra Zeneca, se trouve au premier rang des firmes biotechnologiques, en ce qui concerne les semences et les brevets. Sa politique de recherche consiste à créer des relations avec de nombreuses universités du monde entier. Ainsi, Berkeley a signé en 1998 un contrat de 25 millions de dollars avec Novartis (maintenant Syngenta) portant sur l’activité de tout un département. En effet, ce contrat fixait la participation de Novartis (à hauteur d’un tiers) au budget du département de biologie végétale et de microbiologie pendant cinq ans. En échange, la multinationale suisse obtenait un privilège sans précédent: un droit de première négociation pour le dépôt des brevets, sur un tiers des découvertes effectuées par n’importe quel laboratoire du département. Une clause, en particulier, alimenta la controverse: elle prévoyait la présence de deux représentants de Novartis dans le comité de cinq personnes qui répartiraient chaque année les crédits de recherche. Il est intéressant de constater que Chapela et Quist faisaient partie des opposants au projet, alors que leurs contradicteurs dans Nature appartiennent au département sous contrat avec Novartis.

Répression

Dès le 5 juin 2003, une décision préliminaire du Comité budgétaire conseillait le renvoi du Pr. Chapela, contre l’avis de la majorité des enseignants de Berkeley et l’avis d’un comité ad hoc . En réaction, Chapela s’installe dans le campus durant les heures de travail (26-30 juin 2003) et obtient le 26 juin 2003 une extension d’un an de son contrat. A l’automne 2003, le Comité d’évaluation de son département recommande son maintien à l’unanimité, ce qui n’empêche pas le Comité budgétaire et le Chancelier de décider le renvoi définitif de Chapela à la fin de son contrat, c’est-à-dire à l’été 2004. (…)

Le traitement par le Chancelier du cas Chapela provoque de vives réactions à Berkeley où nombre de chercheurs désapprouvent les méthodes utilisées. Le Pr. Wayne M. Getz (…) affirme que le rapport final, très favorable à Chapela (33 pour, 1 contre, 3 abstentions sur 37) a été «détourné » par ses opposants. D’après lui, Chapela est une victime politique du conflit d’intérêts qui existe à Berkeley depuis le contrat avec Syngenta, et son renvoi, que les administrateurs justifient par un nombre insuffisant de publications, serait dû à son opposition à de puissants chercheurs qui bénéficient du contrat avec Syngenta. (…) En fait, nombre de ses collègues allèguent que le renvoi de Chapela remet en question la volonté de l’université de soutenir les chercheurs qui défient de puissants intérêts agro-industriels. De son côté, Chapela va faire appel de la décision de renvoi dans le cadre du processus universitaire normal, mais il pourrait aussi poursuivre l’institution en justice.

Inquiétudes

Bien que la contamination du maïs ait été reconnue, ces attaques et l’exclusion de Chapela montrent assez la pression des firmes biotechnologiques sur la communauté scientifique. Cela pose de très sérieuses questions sur l’avenir de la recherche et de la neutralité scientifique. En face d’intérêts financiers organisés et bénéficiant de nombreux instituts à leur service, l’objectivité même de la science est remise en cause. De plus, cinq ans après le renvoi de Pusztai en Grande-Bretagne, aucune expérience scientifique n’a été menée par la communauté agrobiotechnologique pour démontrer l’innocuité ou le danger des aliments transgéniques. L’influence toujours grandissante des intérêts économiques suggère que ces campagnes de dénigrement des «mauvais scientifiques» ne font que commencer. Aussi, au-delà de la communauté scientifique et de ses intérêts, une menace sérieuse plane sur l’objectivité scientifique et la liberté d’une critique argumentée.

Lilian Ceballos et

Bernard Eddé

BEDE-Montpellier

Les OGM dans le monde

Dans le monde, aujourd’hui, 67 millions d’hectares sont cultivés avec des plantes génétiquement modifiées. 80% le sont aux Etats-Unis (43 M), et en Argentine (14M), le reste au Brésil (4,4M), et en Chine (3M).

Cela représente presque autant que la surface des terres arables de l’Europe des 15, ou plus que les 60M d’hectares de Surface Agricole Utile (SAU) des 10 PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) candidats à l’entrée dans l’Union.

Soja (41,5M), maïs (15,5M), pour l’alimentation animale, ainsi que coton (7,2M) et colza (3,6M) représentent 99% des cultures transgéniques tolérant un herbicide (Round-up de Monsanto), ou produisant un insecticide (Bt).

Le riz et le blé, céréales les plus cultivées dans le monde pour la consommation humaine (2/3 de la récolte mondiale de céréales, soit 900 Millions de tonnes), sont l’objet de convoitises énormes des firmes de biotechnologie.

Mais du Canada au Mexique, les contaminations OGM par pollinisation sauvage sont à l’œuvre, plus besoin d’en faire la preuve par des essais en plein champ.

Percy Schmeiser, agriculteur canadien, est en procès contre Monsanto depuis des années, et son colza est définitivement contaminé. En Europe, il témoigne inlassablement de son expérience malheureuse à tous les procès intentés aux «délinquants faucheurs d’OGM». Dans certaines régions du Canada, toute filière bio est devenue impossible tant la contamination est importante. Aux Etats-Unis aussi, la filière bio est menacée.

Au Mexique, berceau de la culture du maïs, les maïs autochtones sont contaminés par du maïs américain génétiquement modifié. Ignacio Chapela, le scientifique qui a fait cette découverte se voit exclu de l’Université de Berkeley, en Californie, où il faisait ses recherches.

Arpad Pusztaï, chercheur anglais d’origine hongroise, révèle en 1999 leur toxicité en nourrissant des souris avec des pommes de terre trangéniques. Il sera «démissionné» de son poste et ses recherches seront abandonnées.

On pourrait citer d’autres exemples, ceci n’étant que la face visible de l’iceberg: tous les jours arrivent des nouvelles alarmantes sur le front des OGM.

Ces chercheurs ont organisé une réunion publique le 10 décembre 2003 à l’université de Berkeley pour dénoncer les pressions dont ils furent victimes suite à des publications scientifiques révélant certains impacts négatifs des OGM.

Alors les OGM, vraiment utiles et inoffensifs?

Jacques Berguerand, FCE-France

Pour plus d’informations: «Inf’OGM, veille citoyenne sur les OGM et les biotechnologies», principalement le supplément du No 47 de novembre 2003, et du No 49 de janvier 2004.

Tel: 33(0)1 48 51 65 40, www.infogm.org, infogm@infogm.org

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